Quand les choses se compliquent, souvent nous devons notre salut à notre force de caractère. Notre mental.

Pour mon PODCATS j’interviewais un champion du monde amateur de sports de combat (MMA). Il cumulait par ailleurs plusieurs titres de champion du monde de Karaté également. (Écouter l’épisode)

Un sportif accompli au physique impressionnant et en même temps un homme ouvert, attachant, tourné vers les autres.

Aujourd’hui il se consacre avec passion à la transmission de son art aux plus jeunes.  

Il est également accompagnateur mental d’autres sportifs et s’intéresse aux facteurs de succès et leur développement.

Je souhaitais recueillir son expérience de vie et de coach sportif.

Enfant il était chétif et cumulait les ennuis de santé. Rien à voir avec le sportif de haut niveau d’aujourd’hui qui paraît solide comme un roc.

Ce parcours remarquable interroge, comment at-il réalisé une progression aussi spectaculaire ?

Quelle ne fût pas mon étonnement quand il me dit que tout se passait dans la tête et que le succès quel que soit le sujet se jouait à 80% grâce au mental.

Il savait de quoi il parlait tant il lui a fallu se battre pour franchir les étapes une à une.

Partant de cette affirmation forte ; je me suis dit que cela pouvait constituer un beau thème de réflexion.

Que peut-on faire pour construire sa force mentale, l’améliorer ?

L’actualité, les difficultés que l’on entrevoit dans une époque où l’incertitude est reine nous obligent à rechercher des moyens pour s’en sortir.

Alors essayons, ensemble de réfléchir à ce qu’est la force mentale et surtout comment la développer !

1.

Qu'est ce que la force mentale ?

On pourrait définir la force mentale comme la capacité à atteindre ses objectifs malgré les difficultés et les obstacles.

La force mentale est une aptitude qui permettrait d’adopter la bonne attitude face au stress, aux défis, à la pression.

Je ne sais pas vous, mais je trouve que c’est tout à fait le type de qualité que l’on doit toutes et tous développer aujourd’hui ?

Je vous propose 4 clés qui permettent de mieux visualiser les composantes de ce que pourrait être la force mentale

  • l’engagement

l’engagement réfère au fait d’avoir des objectifs et de persévérer dans leur poursuite malgré les obstacles ou les reculs ;

  • le défi

le défi  réfère à la capacité à recadrer les menaces potentielles comme étant des opportunités de croissance et de maîtrise ; cette capacité permet de prendre des risques et repose sur l’apprentissage dans de nouvelles situations ;

  • le contrôle

le contrôle réfère à la croyance d’avoir une influence sur sa vie (l’environnement extérieur) et ses émotions ; il inclut la régulation des émotions et les mécanismes d’adaptation au stress ;

  • la confiance

la confiance réfère à la confiance dans sa capacité d’atteindre ses buts et la confiance interpersonnelle (ex. s’affirmer).

Que pourrait-on faire afin de développer notre force mentale ?

2.

Décider de ne plus perdre son temps Se concentrer sur l’essentiel

A bien des égards la réussite est d’abord un parcours initiatique où les difficultés sont des « leçons » utiles pour la suite.

C’est peut-être la chose la plus importante à intégrer.

Le préalable est bien évidemment d’avoir des objectifs clairs et définis.

Immédiatement je vais tordre le coup à une objection évidente, le repos les loisirs sont-ils des pertes de temps ?

La réponse est bien évidemment non. Perdre son temps c’est consacrer trop de temps à faire des choses :

  • Qui ne nous apportent aucun avantage long terme, pour un plaisir court terme souvent
  • Ne nous apportent rien tant à titre personnel que professionnel
  • Ne contribuent pas à atteindre nos objectifs professionnels et ou personnels
  • Ne nous permettent pas de progresser

Décider de ne plus perdre son temps suppose que l’on analyse comment on alloue cette ressource qui n’est rien d’autre que notre vie.

Plusieurs mesures simples peuvent être prises :

  • Se fixer chaque jour des objectifs qui permettent de se rapprocher des buts essentiels que nous nous sommes fixés
  • Limiter les activités consommatrices de temps et peu utiles à la réussite de nos buts mais que nous aimons faire en en limitant la durée. (par exemple passer de trop longues heures devant la télé à regarder des séries, ou à « zoner » sur les réseaux sociaux sans but)
  • Supprimer tout ce que nous pouvons des activités toxiques (ne nous aident pas à atteindre nos objectifs, consomment notre temps et énergie pour rien, voire dégrade notre santé mentale ou physique ou les deux)

3.

Apprendre à accepter ce sur quoi nous n’avons pas prise et… Cesser de se plaindre

Il est important de préserver son énergie émotionnelle. Rien de plus fatiguant que la fatigue nerveuse.

Vous ne pouvez pas échapper au malheur dans la vie, mais vous pouvez changer la façon dont vous y répondez.

Vous n’entendrez pas une personne mentalement forte se plaindre d’un bagage perdu ou d’embouteillages. Au lieu de cela, ils se concentrent sur ce qu’ils peuvent contrôler dans leur vie. Ils reconnaissent que parfois, la seule chose qu’ils peuvent contrôler est leur attitude.

Ne gaspillez pas d’énergie en essayant de changer des choses indépendantes de votre volonté.

Ce principe est l’une des pratiques les plus importantes. Comprendre cela c’est détenir un avantage décisif sur tous les autres qui s’engagent dans des batailles inutiles afin de consacrer du temps à ce qu’il est possible de changer maintenant.

Bien évidemment que toute réussite est semée sur son chemin de difficultés, obstacles, échecs, tentatives infructueuses, coups du sort…

Face à ces difficultés on a deux familles d’attitudes, se plaindre et accabler les autres, la malchance, soi-même ou au contraire persévérer et améliorer ce qui dépend de nous.

A bien des égards la réussite est d’abord un parcours initiatique où les difficultés sont des « leçons » utiles pour la suite.

4.

Accepter l’inconfort

C’est une idée saugrenue, j’en conviens. Surtout à une époque où l’on aurait tendance à affirmer qu’il ne faut surtout pas créer de l’inconfort chez ses élèves par exemple pour un professeur. Pratiquer la progressivité sans « forcer son talent ».

 

Bref l’éloge de l’échec assuré ou de la moindre performance.

 

Pensez-vous sérieusement que toute réussite ou que l’atteinte de vos objectifs se feront sans accepter l’inconfort qui va avec. Pensez-vous que les succès qui forcent notre admiration se sont faits sans « souffrances » ?

 

Il suffit de voir les entraînements des grands athlètes et l’ascèse qu’ils s’imposent pour comprendre que jour après jour ils ne se ménagent pas pour atteindre leur objectif et être au top le jour de la compétition.

 

La réussite a un prix. Acceptez de le payer à défaut vous n’atteindrez aucun objectif ambitieux.

 

Marc Aurèle empereur romain dans ses « Écrits pour soi-même » a dit quelque chose que je trouve particulièrement inspirant

« Habitue-toi à tout ce qui décourage ».

 

Il est tellement facile d’arrêter en cours de route. D’ailleurs notre nature profonde nous incline à fuir l’inconfort. A nous trouver de nombreuses excuses ou occupations afin d’éviter ce qui ne nous plait pas ou nous procure des « souffrances ».

 

Combien d’objectifs vertueux de début d’année déjà oubliés, d’objectifs qui ne seront pas atteints ?

 

« Habitue-toi à tout ce qui décourage » signifie accepter que certaines choses vont venir perturber notre volonté sincère d’atteindre nos objectifs essentiels. Peut-être ces difficultés vont nous inciter à abandonner.

 

Et c’est précisément, à ce moment de vérité, que notre force mentale va jouer.

 

Et que nous allons poursuivre malgré le découragement naturel et humain qui pourraient survenir.

5.

Maîtriser ses pensées et émotions

Et que nous allons poursuivre malgré le découragement naturel et humain qui pourraient survenir.

Nos pensées créent notre réalité.

Les neurosciences ont réussi à quantifier le nombre de pensées qui nous traversent chaque jour. Le chiffre est impressionnant 80.000…

Plus de la moitié seraient négatives ; Bien évidemment nous ne nous souvenons que de celles dont l’intensité a été suffisamment forte pour arriver dans notre champ de conscience.

Comme tout c’est une question de discipline si chaque fois que l’on sent que nous sommes traversés par une émotion négative c’est qu’avant une pensée négative l’a provoquée.

A nous de développer deux pratiques simples et très efficace :

  • Être attentif aux émotions qui nous traversent afin d’être capable de les nommer et les ressentir
  • Les accepter et déterminer quelle est la pensée qui en est la cause afin de « switcher » vers une pensée plus positive.

Il fait froid aujourd’hui je n’ai pas envie de sortir faire mon footing. Dés perception de cette idée négative qui va vous pousser à ne rien faire…Changez immédiatement votre dialogue intérieur en disant par exemple non tu vas y aller et tu seras fier de toi de l’avoir fait.

Chaque fois que nos pensées sont défaitistes, négatives, activer sa machine interne à encouragements, relativiser, remettre les choses en perspectives et avancer !

Vous connaissez toutes et tous cette phrase mainte fois citée d’Henri Ford : « si vous pensez que vous pouvez réussir, si vous pensez que vous pouvez échouer dans les deux cas vous aurez raison »

6.

Éloge des routines et bonnes habitudes

J’ai souvent lu que si l’on s’imposait quelque chose pendant 21 jours cela devenait une habitude. C’est-à-dire qu’au début la nouvelle pratique avait du mal à s’installer dans notre vie mais si l’on persévérait 3 semaines, on allait au-delà, facilement le faire, naturellement.

 

Si l’on tient cette règle pour vraie ; cela signifie que l’on peut trouver pour nos grands objectifs de vie, des petites actions concrètes, qui faites chaque jour nous rapprocheraient de notre but.

 

Je souhaite courir un marathon ? Commençons par courir chaque matin 30 minutes avant d’aller travailler. Au bout de 21 jours cette pratique sera ancrée dans ma vie et deviendra même un plaisir dont je ne pourrais plus me passer.

 

Je souhait m’améliorer dans une langue étrangère ; commençons par trouver une action concrète à faire pendant 15 minutes chaque jour afin de me rapprocher de mon objectif. A la fin de l’année ces 15 minutes représenteront 90 heures de travail sur cette langue étrangère.

 

Et c’est là tout le secret de cette règle des routines et bonnes habitudes. Nous savons toutes et tous ce que nous devons faire chaque jour afin d’atteindre nos objectifs.

 

Commençons par nous fixer des objectifs concrets, modestes, réalisables, mais faits chaque jour avec constance et répétition et à la fin de l’année on s’apercevra que l’on a progressé vers nos objectifs de manière spectaculaire.

 

Qu’attendons-nous pour transformer ces actions quotidiennes en routine ?

Conclusion provisoire

Tout se travaille. Aucune qualité humaine constatée chez l’un de nos pairs ne nous est étrangère.

Face à ce constat il y a deux options, on considère que c’est inatteignable pour nous et on laisse tomber, c’est mieux. On n’aura même pas essayé mais on sera content car on aura pensé raisonnablement que ce n’était ni pour nous ni dans nos capacités.

 

Et puis il y a la deuxième option, on essaye et on se met en route pour progresser. Peut-être que cet objectif trop lointain n’aura pas été atteint. Mais toutes les actions entreprises, ces pensées dirigées vers ce but auront eu un effet sur nos vies et nous auront fait progresser.

 

Et qui sait peut-être que ce qui paraissait impossible l’est devenu.

 
 
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