Je ne sais pas vous, mais chaque début d’année est, pour moi, une bonne occasion pour faire des projets et se fixer de nouveaux objectifs.
Nous savons toutes et tous que la façon dont nous allons perdre notre temps, gagner du temps, mieux employer notre temps sera le facteur clé de succès ou d’échec dans la concrétisation de nos rêves et projets.
Je vous propose que nous revisitions, ensemble, ces 7 lois à connaître pour ne pas tomber dans le piège des projets sans lendemain et faire du temps un précieux allié.
J’ai essayé d’être synthétique afin de ne pas commencer l’année à vous faire perdre votre temps justement…
1.
Tout prend plus de temps que prévu
La Loi de Hofstadter postule que « Tout prend toujours plus de temps que prévu, même en tenant compte de la Loi de Hofstadter« .
Dans tout projet, viennent inévitablement se glisser des imprévus, des aléas, les retards, l’incompétence, la désorganisation des acteurs et parfois nous-même.
La mauvaise évaluation du temps nécessaire à la réalisation de certaines taches ; l’allocation des moyens humain non optimale pour travailler sur telle ou telle partie peuvent être des causes non négligeables de retards conséquents.
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Avant de se lancer dans nos projets « tête baissée » estimons le temps nécessaire et rajoutons-y des délais pour l’imprévisible.
2.
La loi de l’emmerdement maximum
C’est marrant comme ce mot est devenu célèbre. Bref ne nous éloignons
pas de notre sujet !
C’est la fameuse loi de Murphy.
Nous pourrions résumer en disant que les choses ne sont pas toujours
aussi simples qu’elles n’y paraissent ; quand on sous-estime la complexité
elle se rappelle à nous sous forme d’une multitude de contrariétés qui s’accumulent et peuvent générer des problèmes plus graves. dispose que « Si quelque chose vient à tourner mal, ça pourra aller encore plus mal ! ».
Un souci en amène souvent un autre, un seul suffit parfois à déclencher le fameux effet domino.
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Donc, soyons vigilant et réactif dès l’apparition d’un problème ne le minimisons pas et rectifions ce qui doit l’être immédiatement.
3.
Le temps passe vite quand…
C’est la Loi de Fraisse ; nous trouvons que le temps passe plus vite à faire ce qu’on aime qu’à faire la partie rébarbative de nos missions. Moralité nous passons trop de temps à faire ce que nous aimons et pas assez sur cet essentiel rébarbatif. D’où bien évidemment un déséquilibre.
D’ici à ce qu’on finisse par déléguer, mal, ce qui ne nous plaît pas, voire ne pas s’en occuper du tout et les ennuis vont vite arriver.
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Donc, soyons attentifs à ne pas consacrer tout notre temps à ce que nous aimons et pas assez pour les autres taches ; tout est équilibre.
4.
On fait surtout ce qui nous fait plaisir
La Loi de Laborit : « Chaque individu suit une inclinaison naturelle à faire d’abord les choses qui lui font plaisir ».
Ajoutez-y la précédente, vous aurez sans doute l’explication à toutes les situations où nous sommes débordés :« je ne m’en sors pas, je n’y arrive pas ». Trop de temps passé à la partie qui nous passionne, pas assez à celle qui nous ennuie, mais qui pour autant demeure tout aussi importante, aussi urgente. Ou les deux.
On comprend la raison pour laquelle certains gourous du management et de l’organisation nous suggèrent (sûrement perfidement) de commencer par ce qui nous déplaît le plus.
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Après tout commencer par les taches les plus rébarbatives pour se consacrer à ce qu’on aime ensuite comme une récompense bien méritée est une bonne attitude à adopter.
5.
Le principe des séquences homogènes
La Loi de Taylor, notre célèbre inventeur du « taylorisme », c’est-à-dire de l’école de management nommé Organisation Scientifique du Travail.
Cette loi est dite « principe des séquences homogènes ». Elle dit que l’ordre dans lequel nous effectuons une série de tâches influe directement sur le temps qu’elles nous prennent. Et que cet ordre influe aussi sur le temps global pris pour l’ensemble de la tâche.
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Sachons regrouper nos actions en taches homogènes et consacrons des parties de nos journées à les enchaîner ; nous gagnerons en efficacité.
6.
Le rendement décroissant
La Loi d’Illich ou de Carlson postule que quand nous effectuons un travail notre efficacité décroit au fil du temps. Il a d’ailleurs agrémenté sa Loi d’une autre observation, travailler sur un sujet de manière discontinue prend plus de temps qu’enchaîner les séquences sur le même sujet.
Si l’on tient compte de cette Loi qui semble emprunte de bon sens ; cela nous conduira à travailler plutôt sur un même sujet de manière continue et s’organiser en petites séquences où notre efficacité est optimale en s’accordant des temps de pauses.
7.
Le temps est extensible
C’est ma préférée ; la Loi de Parkinson stipule que plus on a de temps pour pratiquer une tache et plus on consomme tout son temps sans accroître l’efficacité de notre travail pour autant !
Si on donne 7 missions dans une journée à quelqu’un qui peuvent être réalisée dans ce laps de temps ; elle mettra autant de temps à les réaliser que si vous lui en donniez 3.
Nous avons donc tendance à ajuster notre rythme de travail au temps dont nous disposons pour faire ce que nous avons à faire.
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L’idée, dans ce cas serait d’estimer raisonnablement le temps nécessaire pour programmer nos activités. Le temps juste, mieux que le juste à temps qui est un autre concept.
Conclusion provisoire
Le temps est notre bien le plus précieux ; nous avons aussi besoin de temps pour ne rien faire.
Juste vivre, rêver, aimer, lire, se promener. Profiter de la vie ce bien précieux.
Notre monde « digitalisé », tout le monde le ressent bien à tendance à accélérer le temps, toujours plus, toujours plus vite, tout le temps.
On commence à voir les dégâts à en croire les statistiques sur le mal être, le nombre de dépressions, de besoin de rupture avec sa vie professionnelle, et autre burnouts.
Tiens j’ai envie de rajouter une Loi, on pourrait l’appeler la Loi du bonheur. Consacrez chaque jour du temps à rien, ralentir le temps ; apprécier la vie, simplement, regarder le temps qui passe, respirer, s’emplir de joie et sourire.
Vous n’avez pas le temps à toutes ces futilités ; prenez le temps. Avant que le temps ne vous prenne.