Partie 1 : Les ingrédients préalables du succès
C’est écrit sur votre agenda, tel jour telle heure vous allez :
- Passer un entretien d’embauche
- Passer un examen
- Faire une présentation devant votre comité de direction
- Parler devant un public nombreux
- Lancer un nouveau projet important
- Voir votre patron pour une demande particulière (augmentation de salaire, changement de poste…)
- …
Pour vous cet évènement est important, beaucoup de choses vont en dépendre. Vous y mettez une intensité émotionnelle forte.
Vous sentez que la pression va monter plus la date va se rapprocher.
Comment se préparer ? Comment mettre tous les atouts de son côté ?
Avant de vous proposer une méthode de préparation mentale, listons ensemble de quels ingrédients nous avons besoin afin de réussir ce que nous souhaitons entreprendre.
C’est un peu comme une recette de cuisine, avant de se précipiter dans la réalisation il convient de s’assurer que l’on sait de quoi on a besoin et que l’on a bien tous les ingrédients nécessaires !
1.
Les ingrédients du succès
Afin de mettre toutes les chances de notre côté nous aurons besoin de nous assurer que nous avons bien tous les moyens pour réussir.
- Une approche positive
Nous avons toutes et tous entendus certaines personnes avant une intervention en public, proclamer « je dois faire telle présentation, mais j’ai horreur de parler en public ».
Avant un examen, « cette matière n’est pas ma préférée » ; avant une compétition « je ne suis pas au top aujourd’hui » …
Vous l’imaginez, il y a mieux pour se « conditionner » à la réussite de sa prestation.
Le premier ingrédient dont nous avons besoin et de voir l’aspect positif ; dans notre premier exemple ça pourrait être « j’ai des choses intéressantes à dire, je connais parfaitement mon sujet, je vais leur transmettre ma passion du sujet ».
Dans le second, « ça n’est pas la matière dans laquelle je suis le plus à l’aise mais je vais obtenir la meilleure note possible comme ça je ferai le plein de points sur mes matières phares »
La démarche consiste à voir dans l’évènement futur ce qu’il comporte comme opportunités. Pour certains ça sera un mauvais moment à passer selon l’expression et effectivement ça deviendra un mauvais moment.
Pour d’autres une expérience, un apprentissage, et là ce changement de point de vue peut tout changer.
Il faut être prudent avec ce que l’on pense ou dit car cela peut devenir des affirmations auto réalisatrices.
Cette vision des choses m’aide-t-elle ou pas ? Si non changez -en !
- Je suis compétent
La compétence nous pourrions la définir comme le fait que le sujet sait quelles sont les actions qu’il doit entreprendre afin d’atteindre l’objectif visé.
Si l’on prend l’exemple d’une présentation professionnelle devant son comité de direction.
J’ai travaillé mes arguments, j’ai une introduction choc, une conclusion ouverte, les chiffres et les arguments essentiels sont maîtrisés. De surcroît je sais comment moduler la tonalité de ma voix, la poser, faire de l’humour, donner la parole et animer un débat constructif autour du sujet.
La forme de ma présentation est professionnelle, ni trop ni trop peu. Les bons titres, avec les bonnes illustrations et les bons arguments.
Pour un sportif, il a répété et maitrise les gestes techniques de son sport, la tactique…
L’individu sait ce qu’il doit faire pour y arriver. A défaut cela signifie que vous avez encore du travail pour être prêt.
- La confiance en soi
Douter de ses capacités c’est se mettre en situation d’échec. Les techniques que nous verrons dans le deuxième chapitre permettront de renforcer sa confiance en soi.
Personne n’a 100% confiance en lui ou elle, ou au contraire 0% de confiance en soi.
Nous devons avoir un taux raisonnable de confiance en soi. La confiance en soi c’est la perception que nous avons les moyens de faire face que nous sommes capables de le faire.
Tout le monde a réussi des choses, sais faire parfaitement certaines choses, nous avons confiance dans nos capacités de les réaliser.
On voit bien le lien entre pratique, répétition et confiance en soi.
- Savoir gérer son stress
Le stress est un poison quand il n’est pas géré ou maîtrisé ; et un précieux allié pour ceux qui savent l’utiliser.
Tout le monde doit avoir conscience que le stress est un facteur de dégradation de la performance. Les sujets ne peuvent pas mobiliser leur capacité ou mobilisent la moitié voire moins de leurs capacités réelles.
Le stress apparaît avec une intensité plus ou moins grande selon que le sujet a la perception qu’il ne dispose pas des ressources suffisantes pour faire face à la situation.
Le stress est un signal de l’enjeu de la situation, c’est une réaction humaine naturelle qu’il faut apprendre à apprivoiser plus qu’à combattre.
- Attention et concentration
Nous pourrions définir la concentration comme la capacité à diriger son mental sur son sujet pendant la durée nécessaire à la réalisation de ce que nous voulons entreprendre.
Le joueur d’échec va s’immerger dans la partie pendant toute sa durée. Imaginer ses coups, prévoir les réactions de l’adversaire, construire sa stratégie et s’adapter aux imprévus.
Dans sa version la plus absolue, le sujet, est tellement concentré sur sa partie qu’il n’entend et ne voit plus ce qui se passe autour. Son esprit est uniquement ouvert à ce qui se passe sur l’échiquier. Afin de préserver ses capacités le cerveau est capable de « couper » toutes les sollicitations non utiles ; comme un filtre qui bloquerait tout ce qui n’est pas essentiel à la réalisation de ce que le sujet veut. L’énergie est dirigée vers l’objet choisi.
L’attention, est l’ouverture aux informations même les plus minimes qui composent l’environnement dans lequel nous évoluons.
Par exemple un formateur va percevoir pendant qu’il parle que certains membres de l’assistance manifestent des signes de fatigue ou lassitude ; il va adapter ses activités de formateur afin d’impliquer plus ses interlocuteurs en organisant une activité où ils vont bouger et s’impliquer dans l’apprentissage.
Il faut être capable d’être concentré, et en même temps ouvert attentif à toutes les informations afin de s’adapter et ne pas rester enfermer dans sa propre action.
- L’adaptation
Dans le digital on parle de méthode Agile c’est-à-dire être en permanence capable de s’adapter.
En préparation mentale à la réussite d’un projet quel qu’il soit, il faut certes avoir un objectif, un plan, mais être capable de souplesse.
On a beau tout envisager, tenter de tout prévoir, mais souvent la réalité nous réserve (heureusement) des surprises.
Ces surprises font partie de la réalité de tout projet, toute entreprise humaine. Ils ne sont ni nécessairement négatifs ou positifs ; mais il faut faire avec et s’adapter.
Trop de rigidité dans votre approche et vous allez passer outre et ignorer un élément qui provoquera un résultat non attendu voire non souhaitable.
Faites preuve de souplesse et adaptez votre jeu à cette nouvelle donne.
- Le plaisir
Les neurosciences nous ont appris qu’il existait un circuit neuronal du plaisir et que naturellement tout être vivant va plutôt rechercher à faire ce qui lui fait plaisir que faire des choses qui ne procurent que de la souffrance ou de la difficulté. (Nous ne sommes pas toutes et tous masochistes !)
Vous voulez réussir un projet, un évènement, recherchez la source de plaisir que comporte ce challenge.
J’ai plaisir à parler en public et partager mon expérience, j’aime la difficulté que procure ce projet je vais apprendre des choses et progresser, etc…
C’est une dimension importante qui va nous aider dans notre contrôle émotionnel et cognitif.
Conclusion partie 1
Une fois que nous avons bien listé tous les ingrédients nécessaires.
Nous aurons besoin de deux choses :
- Comment les renforcer pour ceux qui le necessitent
- Comment les mettre en œuvre afin d’atteindre nos objectifs.
C’est justement l’objet de notre prochain article !